Trois décennies se sont écoulées depuis le vol du wampum, objet sacré et symbole de cohésion pour la petite communauté de Whitefish (Wapeyit-Nomehs). Aujourd’hui, le village est déchiré par une crise politique : deux clans influents s’y disputent férocement le pouvoir.
Puisque les promoteurs de la mine voisine tentent d’exploiter l’absence de consensus, c’est non seulement la quiétude du village qui est en jeu, mais aussi son intégrité territoriale. Polam Nicolas est propulsé à l’avant-scène du conflit un peu malgré lui. Il se laisse convaincre de briguer la chefferie du conseil de bande, puis on le charge de retrouver le wampum volé afin de ramener la paix à Wapeyit-Nomehs. Or, cette quête va le transformer d’une manière inattendue, lorsque la ceinture perlée lui apparaît en rêve et prend une dimension spirituelle profonde liée au passé de sa famille.
Pour marquer les 40 ans d’Ondinnok, son directeur artistique, Dave Jenniss, a tendu la main à des créateur·ices des compagnies Menuentakuan et Auen, pour bâtir une œuvre collective inédite et puissante. Issue de nos résidences d’écriture, cette création originale se situe au croisement du thriller politique et de la quête identitaire, tout en portant une réflexion universelle sur nos territoires intérieurs et ce qui nous unit, quelles que soient notre culture ou nos origines. Tupqan (« terre » dans la langue wolastoqey) nous invite à revisiter nos histoires intimes et collectives pour mieux comprendre le présent. En fusionnant plusieurs formes artistiques, ce spectacle poétique nous entraîne dans une expérience riche, d’où l’on sort grandi·e.