FTA : 4 suggestions pour bousculer votre routine de spectateur·trice

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Comme chaque année, la saison des festivals montréalais est lancée par le FTA - Festival TransAmériques. Du 22 mai au 5 juin, sa 19eédition promet des propositions toujours plus originales et hors des sentiers battus. Voici quatre idées qui sauront plaire aux spectatrices et spectateurs intrépides! 

Lacrima — Théâtre

Au Théâtre Jean-Duceppe, vous serez les témoins privilégiés des huit mois de création de la robe de mariage de la princesse d’Angleterre, à travers un puissant flashback. Une pièce chorale dévoilant une mosaïque de vies ouvrières, entre Paris, Alençon et Mumbai, mettant en exergue les rapports de domination. Caroline Guiela Nguyen, voix incontournable du théâtre français, met en scène son récit mêlant hyperréalisme et poésie dans une scénographie spectaculaire inspirée du format télévisuel en split-screen.

Shiraz — Danse

À la Cinquième Salle, le chorégraphe iranien Armin Hokmi vous transportera au Festival des arts de Chiraz, disparu subitement il y a dix ans. Dans une œuvre-hommage aussi fascinante que sensible, six interprètes tissent une chorégraphie minimaliste faite de lenteur, de volutes et de rebonds. Leurs corps dessinent des constellations éphémères englobant le public de sa magie. 

Toi, Moi, Tituba… — Danse et musique

Dans une Cinquième Salle transformée en une forêt de néons, Dorothée Munyaneza fera revivre les voix de femmes noires effacées par l’histoire. On y retrouve, notamment Tituba, esclave jugée au procès des sorcières de Salem, s’appuyant sur un texte d’Elsa Dorlin et le roman de Maryse Condé, Moi, Tituba sorcière… Accompagnée du compositeur et musicien Khyam Allami, elle livre en solo une cérémonie occulte rendant hommage aux oublié·es, devenant espace de mémoire revendicateur autant qu’acte d’amour.

Taverna Miresia | Mario Bella Anastasia — Théâtre

Finalement, le Théâtre Jean-Duceppe se métamorphosera en une taverne familiale baignée d’un néon crépitant et de souvenirs d’une enfance marquée par l’absence d’un père disparu. Mario Banushi, étoile montante du théâtre grec d’origine albanaise, relève le défi de les faire revivre sans paroles, au son de chants traditionnels et par la présence magnétique des figures féminines qui ont bercé son existence. Une pièce entre réalisme brut et théâtre d’atmosphère.

En tout, cette 19e édition rassemble 20 spectacles qui défieront le cynisme ambiant et oxygéneront le paysage culturel et artistique. Ça promet! On vous souhaite un bon début de saison des festivals!

Auteur : Louise Edith Vignola Date : 14 mai 2025

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