Le voyage promet des kilomètres d’émotions fortes. La Onzième Folie défile à vive allure. Lynda Lemay conduit vite et bien. Elle sait où elle s’en va, et elle va là où personne d’autre n’est allé. Creux dans les chemins du cœur.
Lynda connaît tous les raccourcis entre le rire et les larmes. Dans sa onzième folie, l’affliction chevauche carrément l’euphorie. L’artiste résume mieux que jamais des vies entières en quelques vers. Des vers qu’elle renverse partout et pourtant, jamais un vers de trop.
Dans sa course folle, elle ne laisse pas le temps aux spectateurs de reprendre leur souffle. Les sanglots se retiennent mal, les gorges brûlent puis se déploient, les rires volent en éclats. Campée de ses deux comparses, Claude Pineault à la guitare et au piano, et Marc Angers au violon et à la mandoline, dans des lumières aussi bavardes que la chanteuse elle-même, orchestrées par Pierre Roy, Lynda brille. D’une lumière qui ne vieillit pas.
Qu’elle enchaîne des succès d’une autre décennie ou qu’elle dégaine sa plus récente poésie, Lynda Lemay est toujours aussi… unique. La Onzième Folie lui va à merveille.