En farsi et en arabe, zéro se dit « sefr » : le vide. Après avoir exploré les chiffres de 1 à 9 pour parler d’identité sous toutes ses formes, Mani Soleymanlou revient à l’origine de tout avec ZÉRO.
Il plonge dans l’histoire de son père, réfléchit à ce qu’il peut transmettre à son fils, et cherche à comprendre d’où il vient, comme homme et comme artiste. Cherchant ce qui nous rassemble plutôt que ce qui nous divise, il tente de retrouver ce souffle qui l’a poussé à créer son tout premier spectacle, UN. Ce vide d’avant. Ce zéro. Ce point de départ qui nous relie, ce moment avant les étiquettes, les frontières, les conflits.
Avec ce « solo brillant, qui dénonce les excès et les dérives et qui plaide pour un vivre ensemble plus harmonieux » (La Presse), le dramaturge d’origine iranienne réécrit son histoire et déjoue les pièges identitaires. ZÉRO bouscule les idées reçues et s’attaque à la base même du théâtre : pourquoi raconter, et pour qui? Un spectacle qui appelle à l’écoute, à la nuance et à une certaine forme de paix. Et une question nous reste en tête : sommes-nous le produit de ce qu’on nous a transmis ou de ce que nous choisirons de laisser derrière nous?