Alireza Ghorbani : l’une des voix les plus célèbres de la musique iranienne en concert à Montréal

Article Portraits Artiste

Alireza Ghorbani présentera, un soir seulement, le spectacle de sa plus récente tournée de concerts, Iranam

C’est à 12 ans que l’artiste de renommée mondiale a entamé sa formation vocale. Celle-ci s’est d’abord concentrée sur les chants coraniques en arabe, avant de s’étendre au répertoire persan classique, notamment avec pour inspiration Mohammad Reza Shajarian, figure de proue de la chanson iranienne. 

À 27 ans, Alireza Ghorbani s’est imposé comme soliste dans son pays natal, en étant sélectionné par l’Orchestre national d’Iran. Aujourd’hui, il est considéré comme l’une des icônes de la chanson iranienne contemporaine, maîtrisant à la fois la prosodie et la cantillation. Cette méthode qui consiste à amplifier la parole dans un registre entre la récitation uniforme et la psalmodie. L’artiste excelle également dans les techniques du tahrir, soit des oscillations rapides de la voix, typiques de la musique iranienne. 

Depuis, le vocaliste a cumulé au-delà de 25 années de carrière avec plus de 20 albums, dont Les chants brûlés : hommage au poète persan du XIIIe siècle Rûmî, paru en France en 2010. Alireza Ghorbani s’est aussi produit avec des artistes de tous les continents, dont la chanteuse tunisienne Dorsaf Hamdani, et les orchestres symphoniques de Düsseldorf et de l’Opéra de Vancouver. Ses collaborations les plus connues incluent entre autres Le rythme de la parole du Franco-Iranien Keyvan Chemirani et Souffles du monde du flûtiste français Henri Tournier. Le virtuose a également imposé sa voix dans plusieurs projets télévisés et du septième art de son pays natal. 

Avec son timbre puissant et bouleversant, Alireza Ghorbani touche autant les publics iraniens et que ceux de l’étranger, notamment en France et ailleurs en Europe, en passant par Toronto et Dubaï, avec plus de 300 concerts à son actif. Il se produit tantôt avec des formations plus intimistes, tantôt avec de grands orchestres, avec lesquels il combine le respect des traditions iraniennes à des innovations plus contemporaines. 

En 2024, il est entré dans l’histoire en devenant le tout premier chanteur à se produire sur le site antique de Persépolis, en Iran, dont les ruines sont classées au patrimoine de l’UNESCO. Au printemps, il a réuni plus de 1 300 personnes à la Maison de l’UNESCO, à Paris. Un concert au cours duquel il a notamment interprété l’hymne national de son pays, Ey Iran, rejoint par les voix du public.

Son plus récent projet, Iranam, qui signifie « Mon Iran » en français, a fracassé des records de fréquentation dans son pays, en 2024, attirant plus de 100 000 spectateurs en salle. Le chanteur y revisite certains de ses succès des dernières années et fait découvrir aux mélomanes de nouvelles pièces émouvantes abordant les thématiques de l’identité, de la patrie et de l’héritage collectif. Les textes interprétés ont été écrits par des poètes iraniens des siècles passés et présents, tandis que les mélodies ont été conçues par des musiciens contemporains.

Le spectacle sera présenté à la Salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts le 10 octobre prochain.

Auteur : Leïla Jolin-Dahel Date : 26 septembre 2025

Magazine culturel

Voir tout