Octobre nostalgique à la Place des Arts

À l’automne, les arbres se parent de rouge, d’ambre et de jaune. Mais en octobre, c’est à la Place des Arts que les émotions promettent d’être hautes en couleur. Le mois entier sera consacré à la nostalgie musicale et culturelle, avec un programme réconfortant, riche en souvenirs, en clins d’œil au passé et en retrouvailles avec des artistes marquants.

Pleins feux sur le rock progressif

Les amateurs de Genesis seront servis, et ce, deux fois plutôt qu’une. Le guitariste Steve Hackett, membre du groupe légendaire dans les années 1970, présentera le 9 octobre Genesis Greats, Lamb Highlights & Solo, dont il s’agira de la seule représentation au Québec. Ce concert fera résonner des titres bien connus de la formation à l’occasion du 50^e anniversaire de l’album The Lamb Lies Down On Broadway.

Dans un registre plus intimiste, le claviériste David Myers, bien connu pour The Musical Box, un groupe hommage à Genesis, interprétera les grands succès du groupe au piano le 25 octobre. Pour les inconditionnels, voilà l’occasion de redécouvrir l’œuvre sous un angle inédit.

Dans un troisième temps, le groupe Foreigner viendra rappeler pourquoi ses succès – I Want to Know What Love Is, Cold as Ice – font encore vibrer les foules. De retour dans la métropole le 27 octobre après un concert à guichets fermés en 2019, le groupe intronisé au Temple de la renommée du Rock and Roll s’arrêtera à la Salle Wilfrid-Pelletier avec 54.40 en première partie, dans sa tournée pancanadienne.

Hommages aux géants de la musique

Impossible d’évoquer la nostalgie sans parler de Fleetwood Mac. Si le groupe mythique ne tourne plus, la formation Rumours of Fleetwood Mac propose un hommage fidèle et passionné. Ce spectacle du 28 octobre promet de replonger le public dans l’atmosphère unique de Rumours, album emblématique de 1977.

La chanson française ne sera pas en reste avec Julien Dassin, qui rend hommage à son père, l’immortel Joe Dassin. À trois reprises du 23 au 27 octobre, le fils reprendra les grands succès du père, de L’été indien à Et si tu n’existais pas.

Dans un tout autre registre, le public renouera, le 11 octobre, avec les guitares et les rythmes festifs des Gipsy Kings et de Nicolas Reyes. Avec des titres comme Bamboléo, l’énergie contagieuse du flamenco sera au rendez-vous.

Théâtre et cinéma : la nostalgie sous toutes ses formes

Cette agréable mélancolie ne se limite pas à la musique : elle s’invite aussi au théâtre et au cinéma. La pièce culte Le dîner de cons, joyau de l’humour français, sera à l’affiche pour quatre représentations du 10 au 12 octobre. Beaucoup se souviendront de leur premier fou rire devant ce classique qui, des décennies plus tard, reste d’une efficacité comique redoutable. Avec Laurent Paquin dans le rôle du désopilant François Pignon.

La musique classique, elle, s’ouvrira à l’imaginaire populaire avec Le fantôme de l’Opéra, un ciné-concert de l’Orchestre symphonique de Montréal illustré musicalement par l’organiste Jason Roberts pour les 100 ans du roman de Gaston Leroux. Une représentation parfaite pour le soir de l’Halloween, le 31 octobre.

Des voix féminines à l’honneur

Autre moment fort : le retour de Sarah McLachlan, figure incontournable de la scène pop canadienne. Sa voix unique et ses ballades mélancoliques comme Angel ou Building a Mystery continuent de provoquer des frissons, presque 30 ans après la sortie de son célèbre album Surfacing-11 millions de copies vendues dans le monde. On pourra l’entendre à la Salle Wilfrid-Pelletier les 29 et 30 octobre.

En parallèle, le trio formé de Lulu Hugues, Luce Dufault et Kim Richardson est de retour le 29 octobre avec Elles, un florilège de titres à la hauteur de leurs talents vocaux, aussi bien dans le jazz, la soul que le folk et le rock.

Enfin, l’Orchestre national de jazz de Montréal présentera, sous la direction de Marianne Trudel, Compositrices d’hier à aujourd’hui. Ce spectacle prévu le 30 octobre célébrera les grandes voix féminines qui ont marqué l’histoire de la chanson et du jazz.

L’intemporel Daniel Lanois sous les projecteurs

On le connaît surtout pour les chefs-d’œuvre qu’il a pondus pour d’autres, tels que U2, Peter Gabriel, Neil Young et Bob Dylan, pour ne nommer que ceux-là. Cette fois, c’est Daniel Lanois, l’auteur-compositeur et interprète qui sera à l’avant-plan avec ses propres compositions. Son univers atmosphérique, entre rock et ambient, promet une soirée empreinte de profondeur et de nostalgie lumineuse le soir du 5 octobre.

Avec son programme, la Place des Arts se transforme en véritable machine à remonter le temps. Assister à l’un ou plusieurs de ces concerts s’avérera bien plus qu’une simple sortie : c’est une invitation à revisiter des pans de notre histoire personnelle, à partager des émotions intergénérationnelles et à se rappeler que la musique, le théâtre et les grandes œuvres survivent aux époques.