« Ouvert à toute diversité corporelle ». Vraiment? On lit souvent cette mention dans les appels de casting des productions télé. « Pure hypocrisie! » selon le comédien Vincent Millard.
Parce qu’en réalité, cette formule bien-pensante accompagne souvent une description de personnage hautement stéréotypée, voire laconique : comme si l’identité d’une personne grosse se résumait à son physique. Comment se fait-il, qu’encore aujourd'hui, notre culture alimente la grossophobie?
Familier avec le culte de la minceur qui prévaut dans le milieu culturel, Vincent Millard brise le silence – et le 4e mur – avec humour, vulnérabilité et une bonne dose d’ironie. Dans ce monologue autobiographique, il retrace les différentes violences qu’il a vécues dans le milieu artistique depuis qu’il est tout jeune. Sa quête se déploie à travers une série d’entrevues qu’il reconstitue sur scène : une agente de casting, une militante antigrossophobie, un chercheur, une psychologue et des personnalités familières avec l’enjeu comme Debbie Lynch-White, pour ne nommer que celle-là. Parce que les préjugés grossophobes sont insidieux et solidement enracinés, Vincent nous tend un miroir pour qu’on observe ensemble nos biais et nos contradictions.